Alexandre Müller enchaîne. En 1h17, il s’est défait du Russe Alibek Kachmanov, 6-0 6-2. Sérieux, il rappelle qu’il n’y a aucun match facile en Challenger et refuse de se poser en favori face à son prochain adversaire en quarts de finale, le Roumain Filip Jianu.

Un ressenti sur ton match ?

C’était un match assez spécial. On s’entraîne dans le même centre, avec Alibek (Kachmazov), on partageait le même coach cette semaine. Forcément c’est inhabituel de jouer avec un entraîneur sur le bord du court, qui ne peut rien te dire, puisqu’il a aussi entraîné ton adversaire dans la semaine. Je suis surtout content d’avoir fait mon match, un bon match, et d’en sortir avec la victoire. 

Pour l’instant c’est plutôt pas mal…

Le tournoi se déroule bien. Je suis en quarts, je m’entraîne normalement demain. : tout va bien pour moi. 

« Je vise forcément la finale »

Tu joueras face à Filip Jianu, qui ne devrait pas te poser trop de problème. 

Dans le sport, surtout au tennis, en Challenger, il n’y a pas toujours de logique. Donc on ne fait pas attention à ça. Tout peut arriver. Je préfère avancer match par match. Après, forcément, je vise la finale, autrement niveau points, j’avance peu. Mes adversaires jouent plus relâchés, avec moins de pression parfois. Je dois surtout rester concentrer, faire mon job jusqu’au bout, on verra bien ce qu’il se passe. 

Tu l’as déjà affronté ? 

C’est un joueur très solide, il se bat bien, c’est un bon combattant, ce qui est une énorme qualité. J’ai les armes tennistiques pour le battre. Mais quand on voit les conditions d’aujourd’hui, un peu venteuses, on se dit que c’est davantage la loterie. Il a d’ailleurs battu Blachet, aujourd’hui. J’ai déjà perdu une fois face à lui. Mais je l’ai battu l’an passé. Il bouge bien, il est solide. Il ne montre rien, ne dit pas un mot. C’est déjà 75% du travail sur un court. A moi de faire mon job. 

« Je veux rester sur terre »

Tu es de retour en Challenger ? 

Oui, et le premier tour n’était pas simple. Ce n’est jamais simple en Challenger, j’en ai parlé avec mon équipe. Je jouais déjà un joueur autour de la 200e place mondiale. Ici, tout le monde joue très bien, il faut rester concentré. Je reviens en Challenger, il faut s’habituer et faire le dos rond. A moi de faire le boulot pour aller la chercher cette victoire, au bout de la semaine.

Pourquoi venir à Lyon ?
Je veux rester sur terre. comme l’an passé. Ça m’avait bien réussi et j’ai des points à défendre maintenant. J’irai sur gazon avant Wimbledon. Et puis c’est la quatrième fois que je viens ici. Je ne suis pas si loin de chez moi ici. Lyon-Cannes, c’est 3h. Et je le répète toujours, le tournoi est super bien organisé, le club est génial. Donc je reviens !

Benjamin Vermersch