Lucas Pouille a confirmé sa participation à la huitième édition de l’Open Sopra Steria de Lyon. Le Français revient au Tennis Club de Lyon, où il avait offert un sacré spectacle face à Benoît Paire l’an passé.
« Revenir dans les 100. » Il le disait sur le court Sopra Steria il y a un an ; c’est encore son leitmotiv aujourd’hui : à 30 ans, Lucas Pouille n’a perdu ni sa foi, ni sa motivation. Et le Français, 226e mondial, reviendra cette année à l’Open Sopra Steria pour donner du corps à cet objectif et faire mieux que l’an passé, battu en huitièmes de finale au terme d’un match aussi épique que crépusculaire face à Benoît Paire.
Son objectif est toujours de revenir dans le Top 100
« Mon objectif principal est d’abord de revenir parmi les 100 meilleurs joueurs mondiaux dans un premier temps, d’essayer de rejouer tous ces gros tournois : les Grands Chelems, les Masters 1000, les ATP 500 et 250 », confiait-il début mars à la Voix du Nord. Impossible de ne pas viser haut pour Lucas, qui a connu les sommets, la 10e place mondiale en 2018, le dernier carré en Grand Chelem et un titre en Coupe Davis. Évidemment, il faut que le physique tienne… et la tête !
Si c’est désormais le cas pour la seconde, le premier lui fait encore subir quelques misères régulières, ce qui ne l’empêche pas de positiver : « Je me sens très bien. Je prends beaucoup de plaisir sur le terrain. » Oubliée, la dépression d’une terrible année 2022… À cette époque, tout allait de mal en pis : « Je m’enfonçais dans un truc glauque », expliquait-il à ce sujet au Parisien en mars 2023. « Je m’enfermais, je n’en parlais à personne. Comme je ne suis pas le mec qui parle le plus… Tu arrives crevé à l’entraînement, plus irritable aussi. J’étais dans une sale phase. Et j’ai pris la décision de dire stop. Sinon, j’aurais fini à Sainte-Anne, chez les fous. Pour ma santé mentale, il fallait arrêter. »
Après la dépression, la deuxième vie de Lucas Pouille
Une pause de six mois. Avant de prendre un nouveau départ début 2023, de retrouver le plaisir de jouer… et de regagner des matchs, tout simplement, comme à Roland-Garros où il passe ses trois tours de qualification et s’offre un joli deuxième tour face à Cameron Norrie sur le Suzanne Lenglen. Redescendu à la 678e place mondiale, il termine l’année au 330e rang malgré les blessures récurrentes.
Et en 2024 ? Six victoires consécutives et une finale en Challenger 75 ; un deuxième tour perdu face à Stefanos Tsitsipas à Indian Wells ; et toujours le même esprit combatif. Si on lui souhaite évidemment de faire mieux que l’année dernière à l’Open Sopra Steria, l’essentiel est ailleurs : « C’est surtout d’être heureux. C’est le plus important, finalement. » Et de rester en bonne santé, car : « Si je peux rester en bonne santé, je suis convaincu que je vais revenir dans les 100. »