L’Open Sopra Steria 2022… c’est parti ! Après l’annulation de l’édition 2020 et une édition 2021 un peu particulière, le tournoi de Lionel Roux fait son grand retour dans son écrin du Tennis Club de Lyon. Un vrai village, du public sans limitation, des partenaires présents comme jamais : la recette pour une superbe semaine de tennis !
Comment se présente cette édition 2022 ?
On est très heureux de retrouver tout le monde dans des conditions normales. C’était l’objectif. Remettre un central avec toutes les tribunes, installer notre village sous les arbres du Tennis Club de Lyon, convier nos nombreux partenaires… Passer, en somme, une édition pleine et entière avec un public motivé comme jamais ! C’est un vrai bonheur.
C’est déjà la 6ème édition… Quel regard portes-tu sur cette aventure ?
On est dans nos objectifs : faire de l’Open Sopra Steria un tournoi qui soit une rencontre et un endroit sympa pour le public et pour les partenaires. Créer un moment dans l’année que nos partenaires attendent avec impatience et retrouvent avec plaisir. Et construire dans le temps ! On sait d’ores-et-déjà que l’on aura Sopra Steria à nos côtés jusqu’en 2024. C’est top ! Je le répète chaque année, mais on a une chance inouïe d’avoir des partenaires qui nous suivent et une équipe géniale. Quand on organise un tel événement, on passe par toutes les phases : le stress au départ, car il faut tenir le modèle économique. Puis, l’envie d’y être et la pression d’aller chercher les joueurs. Enfin, un autre stress, celui des aléas qui peuvent t’embêter et perturber toute cette mécanique bien huilée. C’est un peu comme un match de tennis, en fait (rires) ! Quand tu y es, tu ressens un bonheur mêlé d’adrénaline, de peur des impondérables, du plaisir des bonnes surprises. Avec, surtout, l’envie d’en découdre !
“On sait d’ores-et-déjà que l’on aura Sopra Steria à nos côtés jusqu’en 2024”
L’envie d’en découdre… et toujours cette volonté de faire découvrir les champions de demain au public lyonnais ?
Oui, c’est aussi notre raison d’être. Cette année, on met l’accent sur les grands espoirs tricolores parce qu’on a la chance d’avoir de jeunes Français de 2003/2004 qui ont brillé chez les Juniors : Luca Van Assche, Arthur Fils, Giovanni Mpetshi Perricard, Sean Cuenin… Ils ont évidemment toutes leurs classes à faire et beaucoup de choses à prouver. Mais on est là aussi pour leur donner cet élan qui peut leur permettre de suivre la trace d’un Casper Ruud, d’un Holger Rune ou d’un Félix Auger-Aliassime. Ils auront du boulot (rires), parce qu’en face, il y aura des joueurs très aguerris ! Richard Gasquet et Jérémy Chardy ne vont pas laisser la place tout de suite, ils viennent prendre des points importants. C’est notre traditionnelle confrontation entre générations. Moi, je l’avais subie avec Richard quand il avait 16 et demi… il m’avait battu dans un tournoi Future. Je m’en rappelle encore !
Comment aborde-t-on un match face à Richard Gasquet lorsqu’on est un jeune de 18 ans, comme ce sera peut-être le cas de certains joueurs cette semaine ?
Cela dépend des caractères. Le risque, c’est d’être un peu trop respectueux et de le regarder jouer. Dans ce cas-là, tu peux prendre une fessée… Richard, si tu le regardes, il te met trois revers gagnants… et un coup sur la tête (rires) ! D’autres jeunes joueurs, eux, ont d’emblée l’envie profonde d’écrire leur propre histoire. Ils se disent qu’il faut aller le battre pour progresser, avancer, avoir déjà de belles choses à raconter… On réagit tous différemment !
Toi qui a l’œil pour repérer les jeunes talents, que t’inspire la progression d’un garçon comme Alcaraz, qui donne l’impression de griller les étapes ?
C’est époustouflant ! Voir ces jeunes se faire une place parmi les tout meilleurs à grands coups d’épaule, c’est très impressionnant. Il y a une toute petite place à prendre ; ils en profitent. Cela demande une énergie et une constance, une envie de tous les jours… Parce que tout le monde joue bien, aujourd’hui. Et c’est cette envie de tous les instants qu’ils mettent sur et en-dehors du court qui fait la différence. Prenez un garçon comme Casper Ruud : il n’a eu quasiment aucune baisse de régime et, à la fin, il s’est qualifié pour le Masters. Ils confirment tout de suite, ce ne sont pas des étoiles filantes, mais de véritables fusées qui restent en orbite et qui maintiennent le cap. On a l’impression qu’ils sont faits pour la performance. Même un jeune comme Holger Rune, qu’on a découvert l’année dernière, tu sens qu’il est fait pour ça. Il vit tennis, il mange tennis, il respire tennis… Il ne s’est pas trompé de sport (rires) !
“Voir ces jeunes se faire une place parmi les tout meilleurs à grands coups d’épaule, c’est très impressionnant”
Pour revenir au tournoi, quelles sont les nouveautés pour cette 6ème édition ?
On voulait surtout réussir à faire une belle, pleine et entière édition après ces années 2020 et 2021 particulières. On en a profité pour agrandir le court central d’1,3 m dans la longueur : il le fallait, les joueurs sont de plus en plus loin derrière leur ligne de fond de court. On a pris beaucoup de plaisir à réaménager notre village, qui va être très sympa, avec un bar beaucoup plus grand, une soirée des vignerons qui va en étonner plus d’un (rires) – avec un groupe de vignerons qui va l’animer musicalement. Et puis, il y a ce club des partenaires lancé depuis quelques mois, qui permet de créer un véritable réseau des partenaires du tournoi. L’Open Sopra Steria, ce n’est pas qu’une semaine dans l’année ; ce sont aussi des relations, des projets et des événements le reste du temps.
Je crois savoir que l’accent est mis, cette année, sur l’engagement sociétal du tournoi…
Oui, c’est un aspect qui nous tient à cœur et qui s’incarne de deux façons différentes. La première, c’est notre démarche éco-responsable. Depuis 2017, on fait attention à plein de petites choses sur ce plan-là. Notamment le gaspillage, gaspillage matériel, gaspillage alimentaire. On essaie de le réduire au maximum en mettant des associations à contribution, en utilisant notre réseau de clubs, puisqu’on donne une seconde vie à nos bâches, à nos balles… J’estime qu’un événement de notre envergure se doit de donner l’exemple.
Le deuxième aspect, c’est la façon dont le tournoi s’implique dans la thématique du handicap…
Oui, il y a plusieurs volets. Déjà, le tournoi soutient Zoé Maras, une jeune joueuse de para-tennis, qui est actuellement 27ème mondiale, et dont l’objectif est de participer aux Jeux Paralympiques de Paris, en 2024. L’association qui lui vient en aide dans ce projet, les Supporters de Zoé, a d’ailleurs été retenue, cette année, par Sopra Steria pour son Full Ace Challenge. Tout au long de la semaine, il y aura diverses initiatives autour du handicap avec, en plus, une exhibition de para-tennis samedi, le jour des demi-finales. Zoé, c’est aussi l’histoire d’une rencontre formidable avec une jeune fille et son entourage qui m’ont vraiment subjugué ! On est très heureux de l’aider à atteindre ses objectifs à notre façon.
“Il y aura diverses initiatives autour du handicap”
Il y a aussi les enfants de la HFME…
C’est l’autre volet, effectivement. Je suis allé voir de jeunes enfants malades à l’Hôpital Femme Mère Enfant, à Lyon. Ce sont des jeunes qui ont des leucémies, qui sont dialysés… J’ai créé des liens avec l’équipe, avec le Docteur Jean-Paul Larbre, un rhumatologue. L’idée, c’est de pouvoir les accueillir sur le tournoi, de leur donner le sourire à notre petite échelle. Et puis, les rencontres en entraînant d’autres, j’ai eu l’occasion d’entrer en relation avec Christophe Durand, de l’OL Fondation, qui a accepté de nous prêter un de leur robot Awabot. Ce sont ces petits robots qui permettent aux enfants malades d’assister aux entraînements de l’OL, de voir les joueurs par écrans interposés… Cette semaine, on aura donc un robot qui pourra se balader dans les allées du club et un robot dans le player’s lounge. C’est formidable, je trouve, d’arriver à créer des synergies de cette façon pour essayer de faire passer de petits moments hors du temps et du quotidien à ces enfants qui en ont bien besoin !