Kyrian Jacquet en demi-finale ! Il est le premier qualifié d’une journée assez chaotique météorologiquement. Il écarte un autre Français, Quentin Halys, 7-5 1-0, blessé et perturbé par les conditions, contraint à l’abandon. En attendant que le nom de son adversaire soit révélé, il donne sa préférence.
Kyrian, tu es en demi-finale. Une première impression ?
Je suis très content ! J’aurais aimé aller jusqu’au bout du match, mais je sors d’un gros combat hier, et si j’avais dû jouer trois matchs, je ne sais pas si je m’en serais sorti. C’est de l’énergie économisée, je pourrai tout donner demain. Mais je ne l’ai pas volé ! Je fais des gros points pour débreaker, à 5-3, je ne lui laisse aucune option, et je gagne 7-5. C’était un soulagement. J’avais l’impression qu’il avait mal au genou. Donc j’en ai profité, je l’ai fait jouer.. et puis il m’a bien aidé avec ses doubles fautes aussi. Impatient d’être à demain, de revenir au combat…et puis, en demie, à Lyon, ce n’est que du bonheur.
Justement, tu es à domicile ici…
J’ai l’avantage d’avoir tous mes proches, ma copine ici, des amis… J’avais promis à mes potes de gagner jusqu’à samedi pour qu’ils puissent venir me voir. Mission accomplie. Plus d’excuses les gars, je vous attends demain ! Et quel que soit l’adversaire, Hugo (Gaston) ou Basilashvili, ce sera une bonne expérience, deux très grands joueurs. J’ai une préférence pour Hugo. Je fais toujours de beaux matchs contre lui.
Les conditions n’étaient pas les plus évidentes…
J’ai mis les choses au clair dans ma tête. Je suis resté calme et je suis rentré sur le court avec la bonne mentalité
« Je me dis que tout est possible »
Quel bilan tires-tu de tes parcours à l’Open Sopra Steria ?
Je n’ai jamais dépassé le deuxième tour ici (rires). Mais en même temps, j’ai toujours eu des tirages compliqués, éliminé par le vainqueur en 2021 et le finaliste en 2022… Cette année je m’en sors bien, j’en ai profité, et me voilà en demie !
Tu te remets doucement de ta blessure ?
Oui, ça fait du bien d’enchaîner les matchs depuis ma dernière blessure, encore plus à Lyon. Je sais que je récupère assez vite en niveau de jeu. Niveau physique c’est plus compliqué, souvent. Mais cette fois-ci c’est l’inverse. J’ai mal joué à Roland, j’ai mal joué la semaine dernière. Cette semaine j’ai décidé de laisser les choses se faire plus naturellement. Et je crois que ça fonctionne bien. Je prends du plaisir sur le court.
Quand on est en demi, on se dit que tout est possible ?
Honnêtement, dès le premier tour je me disais que tout était possible… En étant à la maison, entouré de mes proches. Après, en demie, on se rapproche du but final ! Mais je me dis que si je perds demain, c’est loin d’être une catastrophe. Mais évidemment, je vise le titre maintenant.
« Hugo ? Il peut t’humilier à tout moment »
Tu peux te reposer ? Tu es à l’hôtel je crois ?
Oui, je dors à l’hôtel. Ça me change de ma routine lyonnaise, je peux venir a pied, pas besoin de predre le bus pour venir. Et ça me met en condition tournoi, ça me fait du bien, je me sens davantage concentré.
Tu as déjà joué contre Hugo par le passé ?
J’ai joué Hugo deux fois, à Trieste, je perds 6-4 au troisième. A Nouméa, je le joue aussi, et je perds. Mais j’aime bien. Il me laisse jouer, je sais qu’il aura des échanges. Mais il peut t’humilier n’importe quand… (rires) il faut être concentré, on verra déjà s’il gagne.
Benjamin Vermersch