Gabriel Debru, wildcard à l’Open Sopra Steria, s’est imposé 6-1 5-7 6-4 face à Pedro Martinez, en 2h23 de combat sur le court central. Avant de retrouver Ivan Gakhov au 2e tour, il raconte son match, fier de sa victoire sur la tête de série n°2, ex-40e mondial.
C’est une vraie victoire de référence pour toi…
C’est la première fois que je bats un joueur de ce niveau. Ancien top 40, un ATP 250 à son palmarès… Forcément c’est une victoire de référence. C’est beaucoup de travail, depuis le début de l’année. Avec des hauts et des bas au niveau des résultats. Cette victoire, elle signifie beaucoup de choses pour moi.
Tu t’es accroché, tu gagnes en trois sets.
Ça n’est pas facile. Je rate un passing décisif dans le troisième set en plus, la fatigue n’aide jamais à la lucidité dans ces moments chauds. Derrière, je m’en sors, je me bats et je le breake. Je suis super content de moi aujourd’hui. Dans la tête, ça ne fait que du bien !
Tu es entré dans le tournoi avec un wildcard, c’est important de saisir ce genre d’opportunités…
On a beaucoup de chance en France d’avoir autant de tournois, auxquels les organisateurs nous permettent de participer. Ça nous permet de prendre de l’expérience et des points, c’est cool. Je ne peux que remercier le tournoi, les organisateurs et la Fédération pour cette aide. Le tennis est un sport qui coûte cher, entre les voyages, les hôtels… Cette wildcard, j’en suis reconnaissant et je veux prouver que je la mérite.
C’est pas très loin de chez toi en plus, tu avais des supporteurs sur le court, des jeunes notamment…
Complètement. Ma famille était là ! Mes amis proches aussi. C’est toujours incroyable de vivre des moments comme ça. Je suis content aussi de pouvoir montrer aux gens qui sont venus me voir ce que c’est que le tennis quand on est jeune, ce qu’il faut faire pour y arriver. J’espère que mon match inspirera certains enfants qui étaient là, que ma performance puisse leur montrer que l’on peut faire de belles choses !
« S’inspirer des joueurs qui ont gagné ici… Et pourquoi pas en inspirer de futurs ! »
Tu as une petite épreuve de philo demain ?
(rires) Oui. Demain matin, 8h, à Grenoble. J’aime pas trop la philo… Je fais l’aller-retour, je reviens vite après pour me préparer et jouer jeudi ! (rires). Non, je vais faire ça bien évidemment. Je vais prendre la petite dissertation, on verra bien ce qu’il se passe…
L’enchaînement service bien kické extérieur suivi d’un coup droit gagnant, c’est plutôt efficace…
Je ne l’ai pas utilisé tout le match, je ne le faisais pas assez bien au début. Ma balle ne remontait pas assez haute et il me contrait facilement. Globalement j’ai eu du mal en coup droit, mes coups n’avançaient pas trop… Je pense que c’est dû au stress, c’est à moi de prendre de l’expérience dans ce genre de match, face à ce public, pour gagner en confiance.
Des jeunes joueurs sont passés par ce tournoi et ont perfé derrière, ça te donne des idées ?
Complètement, comme ça, je pense à Van Assche qui est top 70, Arthur Fils qui a gagné un ATP 250. Forcément, ça m’inspire de fou, ça donne envie de donner le meilleur de soi-même, de s’inspirer de ce genre de parcours… Que ça m’arrive à moi aussi ! C’est des amis qui performent, on a envie de les suivre !