Alexandre Müller s’est incliné en finale face à Hugo Gaston, au cours d’un match branché sur courant alternatif, 6-2 1-6 6-1. Il retient le positif de sa semaine lyonnaise, même si la patte de gaucher du toulousain l’a rendu fou ce dimanche après-midi.

Tu as vécu la même première manche que ton dernier match, ensuite tu fais un deuxième set magnifique, comment tu expliques ce troisième et dernier set ?

Il a fait un bon match, il a un jeu atypique, il est gaucher… Il a tout pour te gêner sur le terrain. Bravo à lui, j’ai fait mon match. Je n’ai pas grand-chose à me reprocher.

On a l’impression que vous n’arriviez pas à bien jouer au même moment…

Oui ! C’est souvent le cas quand on se joue. Il est très compliqué à jouer, il a un jeu atypique, il est gaucher… Eux jouent des droitiers tous les jours… Moi, le dernier gaucher que j’ai joué, c’était Ramos-Vinolas il y a deux mois et demi ! Nous, les droitiers, on doit s’adapter à eux : ce n’est pas simple. Il a fait un bon match, il a été meilleur que moi dans l’ensemble.

« Quand tu envoies un gros : « allez ! » dans la tête de l’adversaire, ça marque ! »

Dans le premier jeu du deuxième set, tu as réussi à breaker d’un superbe passing de revers croisé ! C’est le point qui t’a permis d’extérioriser et de te remettre dans le match ?

Forcément, il y a l’aspect mental, de montrer que je n’allais rien lâcher. Au tennis, tout peut tourner tellement vite… Quand tu envoies un gros : « allez ! » dans la tête de l’adversaire, ça marque ! Tu te dis que le mec en face ne va rien lâcher. J’ai essayé de le montrer, de changer quelques petites choses. C’est tellement un match bizarre que je ne sais pas trop comment l’expliquer.

Physiquement, comment tu te sentais ?

Il casse la tête, il casse les pattes (rires). Je n’ai pas perdu à cause de mon physique en tout cas, ça allait de ce côté.

Est-ce que tu penses que le service aurait été une clé pour remporter ce troisième set…

Forcément ! Si tu loupes ta première, il t’agresse beaucoup sur seconde balle. Oui, j’ai envie d’avoir des points gratuits avec ma première balle, mais si je la loupe derrière, je me prenais un retour gagnant… Ce n’est pas simple. C’est un choix tactique à faire.

« Le match à peine fini, je suis fou, j’ai envie de tout casser pendant 15 minutes »

A t’entendre, on a l’impression que tu n’as pas tellement de regrets…

Le match à peine fini, je suis fou, j’ai envie de tout casser pendant 15 minutes… mais après, ça passe. Quand tu as tout donné… il y avait de la tension, de l’énervement. Il a un jeu qui te rend fou, il est gaucher, tout vient sur ton revers. Tu t’embourbes dans ses balles, quand tu montes au filet, il te passe. J’ai essayé de me calmer, mais il a pris le dessus au troisième set, c’était dur de revenir.

Quel bilan tu tires du tournoi, de ta venue à Lyon ?

Je retiens que du positif, si on m’avait dit en début de semaine que j’allais faire finale, j’aurais été très content. Surtout en Challenger, le niveau est très relevé.  J’ai pris 50 points, j’ai fait finale à Lyon, c’est très bien, je vais essayer d’enchaîner.

Si tu reviens l’année prochaine et que tu gagnes, tu enfiles le maillot (de l’OL, offert aux finalistes) ?

 Non, toujours pas (rires). Je supporte Marseille, Lyon c’est vraiment la pire équipe… avec Paris (rires).

Valentin Vallet