Il est notre tenant du titre, mais aussi un double vainqueur du tournoi qui se sent bien sur l’ocre du Tennis Club de Lyon. Néanmoins, cette année, ses yeux se sont tournés vers le gazon… Que devient Corentin Moutet, un an après ?
Il y a un an, il était venu chercher de la confiance du côté de l’Open Sopra Steria, dans la foulée d’un Roland-Garros qui l’avait vu sortir au deuxième tour. Bon… c’était face à Nadal et après avoir battu Wawrinka. Mais Corentin Moutet rencontrait tout de même quelques difficultés. Sorti du Top 100, il était tout juste tête de série à l’Open. “Avec le COVID, les soucis physiques, j’ai eu deux années très compliquées”, nous confiait-il durant le tournoi.
Des soucis vite oubliés sur des courts qui lui vont bien, dans un environnement où il se sent à l’aise. A l’issue d’une belle semaine, il avait remporté le titre en battant Pedro Cachin en finale, un spécialiste de la terre battue, qui a terminé 2022 à la 57ème place mondiale. Son premier trophée depuis… l’Open Sopra Steria 2019. La machine était alors relancée et la magie du petit gaucher tricolore retrouvée !
Durant l’été, Corentin enchaîne : demi-finale à l’ATP Challenger 125 de Salzbourg ; huitième de finale à l’US Open, perdu en quatre sets face au futur finaliste, Casper Ruud ; titre, à nouveau, à l’ATP Challenger 125 de Szczecin… et un huitième de finale à Bercy pour conclure son année à la 51ème place. “Je pense que le tournoi lui a vraiment permis de se relancer”, estime Lionel Roux, le directeur de l’Open Sopra Steria. “Il a besoin de bonnes ondes autour de lui pour retrouver toute sa confiance et c’est le cas chez nous (rires) !”
“Le tournoi lui a vraiment permis de se relancer !”
Malheureusement, comme Corentin Moutet le disait lui-même sur notre court central, le 12 juin 2022 : “Je sais que tout va très vite dans le tennis. On peut monter, mais on peut redescendre aussi sec…” Sèche, éprouvante, cette descente le sera en effet, dès le début de l’année 2023. Ce ne sera pourtant pas une affaire de classement : il défendra surtout des points à partir de cet été. Mais plutôt une histoire de blessure… Fin janvier, après l’Open d’Australie, il annonce, en effet, avoir été opéré du poignet droit. “C’est impossible de faire un revers. C’est même compliqué de prendre une bouteille…” Un gros pépin qui le tient éloigné du circuit durant trois mois.
Fin avril, le revoilà enfin en compétition officielle… avec une nouveauté : un revers à une main, son poignet étant toujours convalescent. “À la base, je n’avais pas prévu de reprendre avant d’avoir mes deux mains, mais, à l’entraînement, je jouais très bien et je battais plein de bons joueurs.”
Un nouveau tour de magie à mettre à son actif… Alors, on lui souhaite tout de même de retrouver très vite son revers à deux mains, même s’il a démontré une incroyable faculté d’adaptation durant Roland-Garros. Mais, dans les prochaines semaines, c’est plutôt le gazon qu’il a décidé d’enchanter de sa jolie patte gauche !